Favoriser toutes les initiatives qui participent au développement durable de notre cité et plus spécifiquement la valorisation des équipements sportifs, pour qu'ils profitent au plus grand nombre en respectant au mieux notre environnement actuel et celui de nos enfants

Twitter


samedi 23 février 2013

OL Land... un modèle économique complètement dépassé...


« On ne résout pas un problème avec
les modes de pensée qui l’ont engendré »


Depuis deux décennies, les économies industrialisées reproduisent un modèle économique dont on s’aperçoit de plus en plus qu’il se révèle impuissant à relever nos défis actuels.
Alimenté par le mythe d’une croissance retrouvée, ce modèle tente de reproduire les « trente glorieuses »  et le fort développement passé de nos économies industrialisées.
Ainsi, il suffirait d’injecter des liquidités dans une économie pour que celle-ci puisse spontanément rebondir et dispenser ses largesses à l’ensemble des agents économiques ?
1) L’injection de capitaux dans nos économies ont conduit à la création de bulles successives qui  éclatent au fur et à mesure sans jamais permettre une quelconque résorption du chômage.
2) Loin de contribuer au renforcement de nos capacités productives, les différentes tentatives de relance de nos économies par la consommation ont aggravé nos déficits budgétaires et extérieurs tout en accentuant notre déclin industriel.
3) L’accompagnement des différentes collectivités publiques n’a pas procuré le stimulus attendu et a contribué à accroître l’endettement et obéré d’autant les revenus disponibles des différents agents économiques. 



I - Des bulles qui explosent régulièrement… 


Dans un contexte d’argent bon marché, nos économies en panne de réelle croissance ont suscité de véritables bulles financières. 

On ne reviendra pas sur la bulle internet qui a démarré dans les années 1990 et explosé quelques années plus tard.  C’est au début des années 2000 que le monde économique réel a pris conscience de la valorisation excessive du marché des nouvelles technologies. L’ensemble de l’économie a été lourdement impacté en terme de confiance, de dettes et d’emplois…

Depuis, d’autres bulles ont pris forme et… explosé par la suite. En premier lieu, la bulle immobilière, à l’origine de la crise des subprimes aux US, puis de la crise financière à partir de 2008. Elle se mute actuellement en une crise de la dette souveraine et menace l’ensemble de la sphère financière pour atteindre demain les entreprises et le financement de l’économie réelle.

On ne serait être complet si on occultait la bulle de Dubaï qui a contraint les promoteurs de projets démentiels à se vendre à 40% de leur valeur comptable, la bulle immobilière espagnole qui a donné l’illusion de la croissance et du plein emploi et fait découvrir avec stupeur que l’Espagne a… 25% de chômeurs !




Enfin, la bulle du foot qui n’échappe pas à la règle, avec des clubs européens surendettés, des salaires astronomiques, des transferts records pour des recettes… aléatoires dans des stades de plus en plus vides !





II - La désindustrialisation qui s’installe durablement 




C’est en 2009 que le poids du PIB dégagé par les pays dits «industrialisés» par rapport au PIB mondial est passé en dessous de 50 %, les derniers chiffres connus nous situent à 45,80 % pour l’ensemble des pays (voir tableau).  La croissance du PIB  estimée pour 2013 et 2014 ne permettra pas d’inverser cette tendance. 



En l’espace de 30 ans, la part de l’emploi industriel dans la population active totale de la France a reculé de 10 points passant de 22 à 12 %, soit une destruction nette de 2 millions d’emplois industriels. La structure des emplois se modifie sensiblement au profit des services qui a dépassé les 56% du total des emplois nationaux. 

Outre la destruction nette d’emplois, il convient également de qualifier la nature d’une partie des emplois qui ont été créés dans les services.

En effet, une partie de ces emplois de plus en plus précaires n’apporte aucune contribution positive à la valeur ajoutée à notre économie et participe même à la dégradation de notre balance commerciale.

Dans le « foot business » ainsi que dans le projet « OL LAND », on reproduit les même erreurs, pour ne pas dire les mêmes «errements». On investit dans des infrastructures improductives, l’impact total des dépenses engagées  (publiques et privées) sur le PIB dégagé est epsilonesque (1) et les créations d’emplois durables complètement inconnues (2).



1) On ne sait toujours pas quelles sont les dépenses qui pourraient être engagées par toutes les parties prenantes et le business plan d’OL Groupe  n’est toujours pas connu, on se pose toujours et encore de vraies interrogations sur la solidité du montage financier initial.

2) L’engagement pris en matière d’emploi est aussi fort qu’un serment de fidélité pris dans un mariage blanc.
                                                                                 

                                                                                 



III - Des collectivités qui s’endettent toujours plus




L’accompagnent des collectivités locales sur ce type de dépenses se traduit, d’une part par des arbitrages au détriment des usagers mais encore par une augmentation importante des engagements financiers des collectivités. 





Depuis 2004, la cour des comptes, a relevé une augmentation de 41% de l’endettement des collectivités françaises !


Malgré « leurs efforts », la contribution à l’augmentation du PIB est toujours aussi ridicule, le tableau ci-dessous en montre bien les limites.

En effet, en France, sur une période de  10 ans, 1 € de dette nouvelle contractée n'a créé que 0,54 € de valeur ajoutée à notre économie.

Les dettes continuent à augmenter dans les futurs pays « ex-industrialisés » sans jamais permettre à nos économies de sortir de la crise.


Et depuis 30 ans, la Francen’échappe pas à cePhénomène…



Dans ce projet de stade, on retrouve bien toutes les incohérences de modèles économiques inefficaces et obsolètes. 
Leurs promoteurs entretiennent depuis 5 ans l’illusion d’une «locomotive» économique pour toute l’agglomération lyonnaise…

… mais la manne temporaire de ce chantier « s’évaporera » très rapidement, montrant le vide qui se creuse de plus en plus entre les besoins réels de notre économie (éducation, formation professionnelle et technique, R&D, high tech, développement industriel éco-responsable, emplois qualifiés et durables… ) et les réponses inadaptées aux défis de demain.

N’hypothéquons pas notre avenir et celui de nos enfants, priorisons les solutions les plus efficientes pour nos économies, nos ressources humaines, financières et humaines ne sont pas illimitées.

Notre avenir s’éclairera en suscitant de nouvelles vocations technologiques et industrielles, nous préférons clairement l’image des frères Lumière à celle des « lamparos »  clinquants du paquebot « OL Land » (3)

3) Dans le projet,  l’appellation marketing « stade des lumières » laisserait  sa place au sponsor (qui ne se précipite toujours pas) dont le nom serait apposé au fronton du stade.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire